Le mal du pays au Canada
S'installer dans un pays lointain et étranger peut être très excitant et intéressant, voire rafraîchissant. Les choses y sont parfois différentes, ce qui peut représenter un véritable défi. Pour beaucoup, surtout les jeunes, cela peut être une véritable motivation pour émigrer.
Pour certains, cependant, quitter son foyer a un résultat différent. Ils peuvent être envahis par le mal du pays, ce qui peut être très étrange quand tout va bien. Par exemple, on peut avoir trouvé un excellent emploi, se faire de nouveaux amis, choisir un endroit agréable où vivre et profiter de nombreuses libertés comme voyager, faire du shopping, sortir, etc. Même dans ce cas, même si tout semble positif, le mal du pays peut toujours survenir.
Le mal du pays se décrit peut-être mieux comme le douloureux désir de retrouver son ancien foyer et la sécurité des lieux familiers. Certaines personnes le ressentent même en vacances, d'autres seulement après avoir vécu quelque temps ailleurs. Et soyons clairs : beaucoup ne le ressentent pas du tout et n'ont jamais le mal du pays.
D'une manière ou d'une autre, chacun connaît le mal du pays, qui est en soi une réaction saine à la perte de certains aspects familiers de la vie. On apprend à s'adapter et à tirer le meilleur parti d'une nouvelle situation, une attitude parfaitement normale.
Ce n'est que lorsque le mal du pays semble associé à des pensées dépressives ou compulsives qu'un véritable problème peut survenir. Dans les cas les plus graves, il est possible que la personne s'isole des autres et se désintéresse des sujets qui ne la concernent pas directement. De ce fait, le mal du pays peut être considéré comme un trouble pouvant être traité.
Les scientifiques ont amélioré leur classification du mal du pays. S'il est trop intense, il existe différentes solutions pour le traiter. Mais les raisons et les moments où il survient restent moins clairs. Il peut survenir à tout âge et chez toutes les classes sociales.
On sait désormais que ceux qui ont vécu peu de temps loin de chez eux sont généralement moins susceptibles de ressentir le mal du pays. Bien sûr, les traits de personnalité jouent également un rôle. Les aventuriers sont susceptibles de ressentir moins le mal du pays que ceux qui recherchent la stabilité.
Le mal du pays et la solitude sont parfois liés : on est naturellement plus susceptible de regretter une situation ancienne si la nouvelle suscite un profond sentiment de solitude. Surtout en cas de revers, le mal du pays peut s'installer plus rapidement. Ce n'est pas le cas pour tout le monde. Pour beaucoup, l'adversité est une raison d'affronter les choses avec plus de vigueur ; pour d'autres, elle peut être synonyme de repli sur soi.
Les personnes qui reviennent au pays peuvent également ressentir un mal du pays inverse. C'est particulièrement vrai pour celles qui hésitent à rentrer, par exemple après avoir décroché un contrat de travail dans un pays qui les attire. Le « choc du retour » crée alors également un mal du pays d'origine.
Gérer le mal du pays peut être une toute autre histoire. Certains pensent que le simple fait de faire quelque chose d'agréable est un pas dans la bonne direction. Ou encore, parler de son mal du pays avec une connaissance, voire avec un thérapeute. Même une brève visite à son ancien lieu de vie peut être bénéfique.
Enfin, le mal du pays disparaît souvent tout seul. Cependant, pour certains, cela prend un temps interminable. Ce qui fonctionne pour l'un ne convient pas toujours à l'autre. Mais une solution existe presque toujours.